L'un des écosystèmes les plus remarquables et délicats de France est actuellement confronté à une menace sanitaire majeure.

Les responsables semblent avoir agi dans la plus grande discrétion… 

Au point de laisser les élus locaux dans l’ignorance aussi longtemps que possible. ^[1]

Un silence volontaire ? Face à une telle menace pour l’eau potable, les populations locales et des dizaines d’espèces menacées, les soupçons sont permis.

Voici ce que vous ne deviez pas découvrir… Et ce que vous pouvez faire pour éviter la catastrophe.

Un pesticide “très toxique” bientôt dans nos rizières. ^[2]

Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, vient d'autoriser l'utilisation de l'Avanza, un herbicide qui, selon la notice technique du produit, est très toxique pour les organismes aquatiques. ^[2,3]

Ce pesticide est interdit au niveau européen depuis 2009. ^[4]

Il est classé : 

• H400 = Très toxique pour les organismes aquatiques, ^[5]
• H410 = Très toxique pour les organismes aquatiques et entraîne des effets néfastes à long terme. ^[5]

Mais, comme d’autres substances chimiques dangereuses, il est sujet à dérogation. ^[5]

La substance active présente dans ce produit est le benzobicyclon. ^[6,7]

Elle n’est pas homologuée au niveau européen. ^[2]

Le gouvernement a décidé de permettre aux agriculteurs de Camargue de déverser ce dangereux produit sur leurs rizières. 

Du 15 mars au 11 juillet 2024, ils pourront verser librement de l’Avanza au sein de l’un des parcs naturels les plus exceptionnels du monde. ^[2]

Danger sur la biodiversité de Camargue !

L’Avanza est un herbicide très efficace, mais particulièrement dangereux pour la vie aquatique. ^[5]

Le ministère s’est défendu d’un quelconque risque pour les espaces protégés de la région, assurant que les rizières traitées seraient contaminées. ^[2,3]

Mais selon moi, c’est nier la réalité du terrain.

D’une part, les animaux qu’elles contiennent, dont les grenouilles, pourraient mourir. ^[2]

Mais surtout, d’après les agriculteurs locaux, il est impossible de contenir les pesticides dans ces rizières, car elles sont inondées chaque année, systématiquement. ^[2,3]

Et l’eau polluée ira donc probablement contaminer tout le réseau aquatique de la Réserve nationale de la Camargue. 

Cette zone fragile comprend 8 sites Natura 2000. ^[8]

Cet écosystème est l’un des plus précieux de notre pays. 

C’est la plus grande réserve de zones humides de France métropolitaine. ^[9]

69 % de cet espace est constitué de lagunes peuplées d’oiseaux, d’amphibiens et de poissons. ^[9]

C’est là que se reproduit la plus grande colonie méditerranéenne de flamants roses. 

Plus de 400 autres espèces d’oiseaux y vivent. Plus de 270 oiseaux y migrent tous les ans. ^[9,10]

Menacer la vie aquatique, c’est aussi mettre en péril ces oiseaux qui s’en nourrissent. 

Les fuites des rizières seraient inévitables. ^[2]

Or, la Camargue est apparemment déjà soumise à une forte pression chimique : plus de 700 molécules seraient présentes dans les eaux régionales. ^[2,3]

Cette pollution viendrait du Rhône ou de sources locales. 

Une partie des écosystèmes de Camargue seraient déjà en train de s’effondrer. 

Un plan de sauvegarde a récemment été passé par les autorités locales pour conserver certains étangs et sites fragiles. ^[10]

L’eau potable menacée 

L’alarme a été donnée par Christelle Aillet, la maire de Sainte Marie de la Mer qui est la capitale de la Camargue et une cité historique d’exception.

Elle assure n’avoir jamais été consultée ou tenue informée par le ministère de cette dérogation, alors que sa commune est directement concernée ! ^[1]

Elle a fait part dans un communiqué de presse de son “incompréhension” et de son “effarement”. ^[2]

Elle s’inquiète pour la réserve naturelle ainsi que d’une possible contamination de l’eau potable de la commune. ^[2]

Les 2120 habitants seraient exposés à une substance toxique, le benzobicyclon, dont certains scientifiques pensent qu’elle pourrait porter atteinte à la santé humaine. ^[2,3]

L’Avanza pourrait notamment causer des lésions aux reins et au foie. ^[2,3]

La maire ne prend pas la situation à la légère.

Elle a demandé des éclaircissements des services de l’État et se réserve le droit d’attaquer la décision du ministre de l’Agriculture en Justice. ^[2]

Imbroglio au sein du gouvernement 

Il ne faut pas que Christelle Aillet lâche cette affaire. 

Car cette décision du ministère de l’Agriculture pour faire plaisir à quelques agriculteurs a été prise en catimini. ^[2,3]

Les agriculteurs bio de Camargue dont les efforts pourraient être menacés par cette décision sont écœurés. ^[1]

Et même au plus haut niveau de l’État, tout le monde n’est pas d’accord.

Certains n’étaient même pas au courant... 

Le ministre de l’Ecologie, lui-même, Christophe Béchu affirme ne pas avoir été consulté. ^[2]

Soutenez Christelle Aillet et les habitants de Sainte-Marie la Mer !

Soyons des milliers à dénoncer de telles manœuvres.

Dénonçons le droit de polluer accordé aux riziculteurs de Camargue au détriment de tous les autres habitants de la région. 

Refusons que la Réserve naturelle de Camargue soit impactée.

Nous demandons instamment : 

• que soit suspendue la mesure de dérogation qui autorise l’usage en Camargue de l’Avanza, herbicide toxique pour la vie aquatique et potentiellement dangereux pour la santé humaine,
• que des enquêtes scientifiques indépendantes soient menées et publiées avant toute levée de ce moratoire,
• que soit organisé un référendum local pour valider ou non l’usage de ce produit dangereux dans l’un des plus précieux parcs naturels de France et d’Europe. 

Préservons notre patrimoine culturel et environnemental !

Adoptons la démocratie directe pour les décisions qui touchent directement notre quotidien, notre santé et nos territoires !

Signez notre pétition ci-dessous. 

Soyons des milliers à dire NON à l’Avanza.

Non à la contamination de la Camargue. 

Un grand merci,